Esplanade

Je...je vais bien ne vous inquiétez pas...bien oui...

S'appuyant sur son épaule pour se redresser elle sourrit pour le rassurer et enléve son heaume,dévoilant une légère éraflure au niveau de cuir chevelu, un mince filet de sang courant sur sa tempe.

Je suis navrée...ne vous inquiétez pas je vais bien...La Duchesse est un adversaire d'excellence et j'avais l'esprit dans le vague...Nous ne nous affronterons pas je crois...

Elle le regarde avec douceur, la tête lui tournant légèrement

Pouvez vous m'aider à sortir de la lice ? N'appelez pas de médecin je vous en conjure, je n'ai rien du tout j'en suis sure et dés que je pourrais me relever l'incident sera clos... elle ajoute plus bas d'une voix enrouée vous m'avez manqué, je suis désolée...pour hier...

Tandis qu'il la souléve dans ses bras elle se laisse aller contre lui , le visage blottit contre son épaule, sourriant légèrement

Parler oui... Je vous attendrez sous cette tente..En suivant de loin votre affrontement...et surtout soyez plus prudent que moi...je ne voudrais que vous vous blessiez...

Il la soigne avec douceur et prévenance et elle se sent apaisée, elle ferme un instant les yeux laissant l'étourdissement s'éloigner et rouvre les yeux pour le regarder longuement

Je ne voulais pas vous effrayer mon tendre ami... je...ne pensais pas que vous seriez là pour voir la joute en fait...

*Deuxième demi-finale, avant dernière rencontre de ce tournoi.
Le jouteur à l'écu blanc, qui se fait appeler le Chevalier d'Opale, avait réalisé une bien belle compétition (11 lances dans les groupes, 2e meilleur score derrière Nebisa, 13 lances).
Le prévôt tourangeau, le Baron Fransou, avait lui aussi bien combattu, avec hargne et courage. Ce duel s'annoncait tout aussi disputé que le premier du jour, et déterminerait qui joutera face à la Duchesse Morgwen!
Un serviteur donna le départ.*

1ère lance

Le Chevalier d'Opale se montra parfait dans sa course, le cas contraire se présenta en face, où Fransou semblait avoir quelques problèmes. Celà ne l'empecha point de poursuivre, mais il perdit en vitesse, ce qui allait lui être préjudiciable pour la suite...
Il n'arriva en effet point à maitriser sa lance, et rata son opposant, le jouteur blanc chargeant l'écu. Il toucha fortement, et la lance se brisa, mais Fransou sut rester en selle, et ne déplora aucune blessure.

2e lance

Fransou reprit du poil de la bête, et il se montra à la hauteur du chevalier d'Opale, qui fit encore une fois une superbe chevauchée. Il pointa sa lance sur le torse du prévôt, icelui, plein de confiance visiblement, joua le heaume. La lance du cavalier blanc ne fit que glisser, tandis que celle de Fransou frappa au heaume, mais ne brisa pas. Ils restèrent tous deux en selle, déjà prêt à repartir pour la 3e lance.

3e lance

Encore une belle course des deux opposants, celle du Chevalier d'Opale fut la meilleure. Il visa le torse, et Fransou le heaume, une nouvelle fois. La blanche lance glisse derechef, celle de Fransou frappant violement. Sa lance éclata, et le jouteur à l'écu blanc en fut légèrement blessé. Mais ils parvinrent tous deux à rester en selle, de justesse pour le cavalier blanc...

4e lance

Une magnifique chevauchée pour la dernière lance, les observateurs ne pouvant les départager sur celle-ci. Le jouteur à l'écu blanc visant le heaume, endroit de l'armure très prisé en ce jour incontestablement! Le Chevalier d'Opale évite sans problème le coup, tandis que Fransou est touché et blessé, mais sans gravité. Il parvient cependant à rester en selle, et la lance ne fut point brisée.

Duel à l'épée

Le chevalier d'Opale frappe le premier, blessant légèrement Fransou.
Icelui répondant de suite d'un coup bien porté, mais qui ne blessa point.
Il s'acharna alors, et porta un second coup, qui lui laissa le bras du cavalier blanc endolori.
Ne souhaitant pas se laisser faire, le jouteur à l'écu blanc frappa, mais gêné par son bras, son coup ne fut point très puissant, et ne blessa pas.
Fransou, ayant repéré celà, frappa une nouvelle fois au bras, toucha, voyant le chevalier d'Opale faire tomber son épée, et abandonner, ne pouvant continuer dans cet état...

*Le Baron Fransou est donc déclaré vainqueur, et rencontrera la Duchesse Morgwen en finale. De nouveaux applaudissements, pour une des plus belles rencontres de ce tournoi, en esperant que le dernier match sera tout aussi agréable à suivre!*

Quel combat acharné ! Depuis son abris Neb avait suivit l'affrontement en frémissant, la victoire de finale de Fransou lui fit pousser des exclamations de joie et battre des mains jusqu'a ce que les courbatures de son dos lui rappellent sa chute et qu'elle n'ait d'autre choix que de s'assoir. Ce qu'elle fit aprés s'être assuré que sur la lice le combat n'avait pas eut de facheuses conséquences pour le combatant de son coeur

Merci Déesse il va bien...

Burin serrait les dents pour son ami Fransou, puis le voyant rester debout alors que son adversaire venait de plier et de s'affaisser.
Burin laissa paraître un très large sourire et sauta par-dessus les barrières pour aller soutenir son ami qui semblait avoir tout donné dans ce beau combat.

Et bien, quel beau duel mon ami ! Tu as su briller, entend ce publique l'ami, c'est pour toi.

Burin aida Fransou à enlever son heaume plus facilement (c'est pas très pratique à enlever ces choses là mais c'est solide) puis il le vit regardait dans les tribunes et chercher celle qu'il aimait. Il jugea donc bon de le laisser non sans lui taper sur l'épaule en souriant autant qu'il le pouvait.

Burin se retourna doucement le sourire encore inscrit sur son visage puis il sentit Fransou lâcher prise. Il cria:

Médecin ! Amenez-moi un médecin sans tarder, et de l'eau.
Fingolfin, où est-il encore celui-ci. Fingolfin ! Cours donc prestement vil manant !

En criant cela Burin soutenu Fransou, lui enleva rapidement son harnois le plus possible pour lui permettre de mieux respirer. Il découvrit de bien vilaines entailles.

Morte couille, il ne t'a pas raté non plus le gredin. Tiens le coup vieux, on va te panser cela et de rafraîchir pour que tu sois d'attaque pour tout à l'heure.

Burin sortit d'une sacoche accrochait à sa ceinture une petite fiole contenait quelque mixture sans nom, mais sachant redonner vigueur sur le champ de bataille. Il en retira le bouchon de liège qui en fermait l'orifice, puis il en donna à Fransou qui semblait bien pale.

Elle arriva prés du corps étendu et avisant les plaies saignantes elle se laissa tomber à genaoux prés de Fransou inconscient, retrouvant dans l'action les automatismes des gestes qui soignent, sans attendre elle releva ses jupes pour déchirer un morceau de ses jupons et tandis que le serviteur revenait avec l'eau demandée par Burin elle entreprit de nettoyer les plaies, constantant qu'heureusement elles n'étaient que superficielle, elel releva la tête et devantle regard interloqué de Burin elle s'expliqua

Je suis également guériseuse amazone Mesire...et professeur de médecine en Limousin. N'ayez craintes ça va aller. Il n'y aura pas besoin de sutures, les blessures sont nombreuses et la perte de sang plus la chaleur et le manque de repos auront causés cette faiblesse... J'ai de quoi palier à celà..

Elle attrapa sa besace et resorti un pot de grés, prenant une noisette d'un baume verdâtre et l'appliquant sur les plaies parsemant le torse de son tendre en prenant soin de n'en oublier aucune. Pourune fois les blessures recouvertes elle le bandat soigneusement.

Voilà...Maintenant il faut attendre...

penchée sur lui elle lui glisse à l'oreille en caressant sa joue

retrouves tes esprits monbeau cavalier...

Vous serez, comme vous l'avez toujours mon cher, simplement hors norme et excellent..venez...il vous faut prendre quelqu'instant de repos oui...mon reméde va faciliter la fermeture des plaies et endormir la douleur

passant un bras autour de sa taille, elle le guide doucement vers le bord de la lice, puis jusqu'aux abris en prenant garde de ne pas aller trop vite

Vous sentez vous tout a fait mieux ? Vraiment ? Je n'ai pas fait grand chose mais...j'ai crut que mon coeur allait exploser quand...

*Le public se pressait pour voir entrer en lice les finalistes, et ils s'impatientaient du retard des jouteurs... enfin, du Baron Fransou surtout, car la Duchesse attendait déjà fermement la suite! Elle semblait en forme, face à un Fransou qui s'était évanoui peu avant cette dernière rencontre. Tiendrait-il le coup?
Le public leur rendit hommage en frappant des mains et des pieds, certains serviteurs esperant que les architectes avaient bien travaillés sur les hourts, pourvu qu'ils tiennent jusqu'à la fin...
Tous hurlèrent lorsque les jouteurs talonnèrent leur monture...*

1ère lance

Un beau départ, pour deux belles courses. Fransou paru avoir du mal pour soutenir sa lance, et sa visée approximative n'était pas à craindre de Morgwen, qui, comme lors de moultes rencontres visa le heaume. Fransou se pencha à temps, mais se fit tout de même touché. La lance fut intacte, et le prévôt eu du mal à rester en selle, mais ne céda pas!

2e lance

Peut-être son ami Burin lui avait-il encore donné de sa fiole, mais Fransou paru plus en forme, et les deux chevauchées fut superbes. La Duchesse pointa le torse, lui l'écu. Elle esquiva fort bien, mais sa lance n'eut pas un grand impact. Elle ne se brisa donc pas, et Fransou était toujours juché sur son cheval.

3e lance

Encore une superbe course des deux côtés, bien que l'avantage fut à donner à la Duchesse. Elle tenta encore une fois le heaume, et lui encore l'écu, tous deux décidés. Un grand fracas se fit entendre, les deux coups portant... Fransou en fut blessé, et son heaume devrait repasser chez l'armurier... la lance de Morgwen éclata, et Fransou chuta très lourdement, se recevant sur son épaule, celà lui laisserait sans doute un bel hématome... La Duchesse finit sa course sur sa monture, et l'on pourrait lever haut ses couleurs en ce jour, car la Touraine était doublement à l'honneur!

*Le public n'aurait rien pour être déçu, car le spectacle fut au rendez-vous, avec 4 grands jouteurs s'illustrant au jour d'hui, même dans la défaite!
Le temps que l'on s'occupe de Fransou, et que la Duchesse puisse se changer, et le "trophé" serait remis...*

Elle applaudit à tout rompre la fin du combat et aussitôt que Fransou mit pied à terre elle se précipita a ses cotés, posant une main sur son épaule meurtrite pour s'asurer qu'elle ne soit pas froissée

Mon tendre ? comment vous portez vous ? L'affrontement fut rude et vous futes magistral, la Duchesse s'en est tiré avec brio mais vous n'avez pas démérité... Vous êtes admirable savez vous ?

Le regardant avec douceur elle scrute sur son visage les signes d'un malaise ou d'une douleur quelconque

*Arrivant sur l'esplanade, se dit que sa soeur fait fort quand même, le patin en pleine remise de prix, ça reste moyen... bref, on ne se refait pas, c'est de famille parait-il...

Fransou eut lui la bonté d'esprit de l'emmener plus loin, qui sait jusqu'où elle aurait été sinon?

Rassaln s'approcha de Morgwen, un écuyer le suivant, portant en ses mains une épée longue et finement travaillée, à la garde d'or ciselé, poignée d'ivoire cerclée d'or.*

Duchesse... Morgwen... toutes mes plus sincères félicitations pour ce splendide tournoi, agrementé d'une superbe finale! Et j'ai le grand plaisir de te remettre ce prix.

*Il saisit l'épée que lui tendit alors l'écuyer, pour la tendre ensuite à Morgwen.*

Elle a été appelée "Esperance", et inspirée par les récents troubles en notre Royaume.
Elle est maintenant à toi, et avec elle, l'esperance que la Touraine reste au plus longtemps en paix!

*Il marqua une pause, lui laissant le temps de répondre...*

La gorge nouée, elle essaya de se contenir pour pas sauter au coup de Rassaln qui s'avancait vers elle. Elle lui sourit en recevant l'épée, ne sachant quoi dire. Elle l'admira un instant et la soupesant la garde bien en main, elle fut ravie. Elle est magnifique, souffla-t'elle.

Je suis vraiment fière d'avoir remporté ce tournoi, mais c'est surtout la qualité des prestations de tous qui restera graver profondément dans ma mémoire et le brio avec lesquelles tu as veillé au bon déroulement des épreuves.
Quels moments mémorables!

*Le public applaudit alors les sages paroles de la Duchesse, pendant que lui, faisant quelques pas en retrait, applaudissait la femme, pour ce qu'elle avait réalisé, et pour tout ce qu'elle était... il mourrait d'envie de la prendre dans ses bras, mais ce n'était sans doute pas le bon moment...

Lorsque le public se calma un peu, il ne sut que rajouter... Il s'inclina alors devant elle, avant de s'en rapprocher et lui tendit son bras, en lui disant à voix basse.*

Toutes mes excuses pour le manque de "cérémoniel", mais celà n'a jamais été réellement mon fort... Puis-je me permettre de te mener aux tentes, ou aux hourts, où tu voudras en somme? mais je devrais alors te laisser, malheureusement, il me faut aller voir si l'on a besoin de moi aux élevages...

*Il fit une courte grimace, avant de lui sourire à nouveau, chaleureusement.*